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cousina. [1]; il est vrai qu’elles ne nomment presque personne, hors le duc de Bavière[2] et le prince de Commerci[3]</ref>, qui viennent d’être blessés [4] Je viens de recevoir une lettre de nos cousines de Rabutin[5]. datée de Vienne : elles me mandent que leur frère est à l’armée, et leur belle-sœur sur le point d’accoucher. Mon grand garçon ne pouvoit être à ces combats d’Allemagne, étant capitaine dans le régiment du Roi : il n’y a en ce pays-là de François que des volontaires.

Je suis bien aise que vous ne vous opposiez plus au dessein que j’ai d’aller faire un petit voyage à la cou r; j’espère qu’il ne sera pas inutile, mais au moins ne m’en sauroit-il arriver du mal, et je ne veux pas me pouvoir reprocher d’avoir rien négligé pour me sortir d’affaires. Une chose encore qui me fait trouver plus de goût à ce

  1. ↑ 2. Louis de Rabutin.
  2. ↑ 3. L’électeur de Bavière, Maximilien II, frère de la Dauphine.
  3. ↑ 4. Charlesè-François de Lorraine, prince de Commerci, fils de Mme de Lillebonne. Né le 11 juillet 1661, il devint général de la cavalerie des armées de l’Empereur, et fut tué le 15 août 1702, à la bataille de Luzzara, sans avoir été marié. Voyez les Mémoires de Saint-Simon, tome III, p. 432, et le Journal de Dangeau, à la date du 29 août 1702. Sur la principauté de Comnerci, voyez tome III, p. 18, note 5; Saint-Simon, tome VI, p. i3 et suivantes, et p. 21 et suivantes. Selon Saint-Simon, ce fut le prince de Vaudempnt, fils de Charles IV, qui posséda la seigneurie de Commerci, dont le cardinal de Retz avait vendu la nue propriété au due de Lorraine; mais il n’en est pas moins certain que le fils de Mme de Lillebonne porta le titre de prince de Commerci.
  4. ↑ 5. L’électeur de Bavière, ayant voulu reconnaître de trop près les ennemis, reçut un coup de mousquet dans le creux de la main gauche, et le prince de Commerci, s’étant fort avancé en poursuivant les fuyards, fut blessé d’un coup de pagaie par un janissaire, au-dessus de la mamelle gauche. Voyez la Gazette, p. 506 et 511
  5. ↑ 6. Charlotte de Rabutin et Gabrielle de Rabutin, sœurs de Jean-Louis de Rabutin (tome II, p. 40, note 4} voyez les lettres des 16 et 23 mars 1689.
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