1679 on n’en voit point la source, et la première personne qui se présente est un fort grand seigneur, il y a plus de cinq cents ans, des plus considérables de son pays, dont nous trouvons la suite jusqu’à nous. Il y a peu de gens qui puissent trouver une si belle tête. Tout le reste est fort agréable : c’est une histoire en abrégé, qui pourroit plaire même à ceux qui n’y ont point d’intérêt. Pour moi, je vous avoue que j’en suis charmée, et touchée d’une véritable joie que vous ayez au moins tiré de vos malheurs, comme vous dites fort bien, la connoissance de ce que vous êtes. Enfin, je ne puis assez vous remercier de cette peine que vous avez prise, et dont vous vous êtes payé en même temps par vos mains. Je garderai soigneusement ce livre.
Je crois voir ma fille avant qu’elle retourne en Provence, où il me paroît qu’elle veut passer l’hiver. Ainsi, nos affaires nous auront cruellement dérangées : la Providence le veut ainsi ; elle est tellement maîtresse de toutes nos actions, que nous n’exécutons rien que sous son bon plaisir, et je tâche de ne faire de projets que le moins qu’il m’est possible, afin de n’être pas si souvent trompée ; car qui compte sans elle, compte deux fois. Qu’est donc devenu mon grand cousin de Toulongeon ? Où a-t-il lu qu’on ne fasse point de réponse à sa cousine germaine, quand elle nous console sur la mort d’une mère ? J’ai vu son oraison funèbre ; elle est bonne[1], hormis que feu M. de Toulongeon n’étoit point capitaine
- ↑ 7. Elle fut prononcée par Nicolas Lévêque, chanoine de Notre-Dame d’Autun, et imprimée à Autun en 1685. Voyez la Bibliothèque historique du P. Lelong, tome IV, p. 219, nos48, 190. (Note de l’édition de 1818.)
riale.) Dans le même manuscrit, deux lignes plus loin : « c’est un fort grand seigneur ; » à la phrase suivante : « qui pussent trouver ; » cinq lignes après : « comme vous dites si bien. »