1684 Polignac ; que vouloit-il dire avec son sérieux, avec sa visite courte et cérémonieuse ? Devoit-elle être de cette froideur ? Ne falloit-il point expliquer avec grâce et chaleur cette longue absence, ce long silence ? Et comment, après avoir si mal commencé, peut-on finir si joliment ? Vous me faites de toute cette scène une peinture charmante, dont je vous remercie, car vous savez l’intérêt que j’y prends[1]. Est-il allé à Dunkerque[2] ? et où est cette belle Diane ? Le bon abbé remercie M. du Plessis de l’honneu[3] qu’il a fait à son canal ; cela lui paroît un coup de partie pour cette pièce d’eau, comme une exécution vigoureuse dans les justices qui ne sont pas bien établies : après cela on n’en doute plus ; aussi après cette espèce de naufrage, la sécheresse, la bourbe, les grenouilles feront tout ce qui leur plaira ; nous serons toujours un canal où M. du Plessis a pensé se noyer. Nous avons eu ici une Saint-Hubert[4] triste et détestable ; mais il ne faut pas juger ici du temps[5] que vous avez là-bas : vous avez chaud à Livry, vous êtes en été ; la Saint-Hubert aura peut-être été merveilleuse à Fontainebleau, et nous avons des pluies et des brouillards : nous avons pourtant eu de beaux jours ; il faut[6] prendre le temps comme il vient, car nous ne sommes pas les plus forts.[7]
- ↑ 18. « Dont je vous remercie par l’intérêt que vous savez que j’y prends. » (Édition de 1754.) La phrase suivante manque dans cette même édition.
- ↑ 19. Dans l’autographe : Donquerque.
- ↑ r20. « Le bon abbé est très-obligé à M. du Plessis de l’honneur, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 21. Voyez tome V, p. 108, note 16.
- ↑ 22. « Mais ce n’est pas ici qu’il faut juger du temps, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 23. « ...et des brouillards qui, à la vérité, ont été précédés de quelques beaux jours ; mais il faut, etc. » (Ibidem.)
- ↑ 24. L’alinéa qui suit manque dans l’édition de 1754.