1683 mal leur temps ; je crois cette Angélique aussi chaste que la première.
Je pense comme vous)[1], Madame, que l’amour ne s’est pas trouvé aux noces de Mme d’Albret et de M. de Marsan. Celui-ci ne fait pas de cas de la compagnie de ce dieu dans les cérémonies où on l’appelle d’ordinaire : il n’avoit pas déjà songé à le convier à la noce de la maréchale d’Aumont, s’il l’eût achevée[2].
Je trouverai assurément ma fille de Montataire à Paris, quand j’y retournerai[3]. Je suis fort content de son établissement ; son mari le doit être fort aussi. Je me réjouis de la convalescence de Mme de Grignan et par conséquent de la vôtre. Prenez un peu plus garde à votre santé désormais ; vous ne sauriez croire le soin que nous avons de la nôtre, ma fille de Coligny et moi. Je viens de lui dire votre embrassade ; pour moi, je me tiens pour embrassé, s’il ne faut, pour mériter de l’être, que vous demander mille pardons avec la plus grande contrition du monde.
Je suis bien fâché de la perte de votre lettre pour l’amour d’elle-même, et sans compter qu’elle m’auroit empêché de faire une injustice[4] à ma cousine, dont je viens de lui faire une ample réparation.
Je ne croyois pas que Mme d’Albret voulût épouser M. de Marsan sans le consentement du Roi ; cependant elle a ses raisons[5] : elle a mieux aimé avoir un rang con-
- ↑ 5. « Je crois comme vous. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale).
- ↑ 6. Voyez tome IV, p. 246 et 247, et p. 252.
- ↑ 7. « Quand j’y arriverai. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale).
- ↑ 8. « Qu’elle m’a fait faire une injustice. » (Ibidem.)
- ↑ 9. Cependant elle a plus de sens qu’on ne pense : elle a mieux aimé avoir un grand rang pour sa vie, qu’une pension et une place, etc. » (Ibidem.)