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précis de toutes les malédictions. Que dites-vous de la conversion de Gourville ? Monsieur de Tournai[1] me l’offrit l’autre jour comme une nouvelle importante à tous les serviteurs de Dieu. Réjouissez-vous en cette qualité, en me gardant ma part pour quand il plaira à Dieu de faire la mienne : converte nos, Deus[2]. Adieu, mon cher ami : je suis toujours à outrance le droit, où je commence à me former assez pour tenir ma place dans votre classe. Mes compliments à votre aimable famille. On commence à reparler de la paix, dont on a des pressentiments fondés sur de bons pronostics[3].


de madame de sévigné.

Je fais mes compliments à Madame votre femme et à son aimable fille. Je vous exhorte à vous réchauffer pour notre ami à l’exemple de l’autre : c’est trop d’être le seul exilé dans le monde, et de perdre un ami comme vous.


895. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU.

À Paris, le 28e juillet.

Vous allez entendre une belle et admirable histoire :

  1. 4. Gilbert de Choiseul, évêque de Tournai. Voyez tome II, p. 517, note 5.
  2. 5. « Dieu, convertis-nous. ». C’est ainsi que commence le cinquième verset du psaume Lxxxiv.
  3. 6. Cette phrase pourrait inspirer quelques doutes sur la date de cette lettre, à moins que Corbinelli ne veuille parler des conférences qui se tenaient alors à Francfort, et qui avaient pour objet, non de conclure la paix, mais de l’affermir. La Gazette, sous la rubrique du 24 mai (p. 313), dit que les ambassadeurs plénipotentiaires de France (à Francfort) « cherchent, suivant l’intention du Roi Très-Chrétien, tous les moyens de procurer la conservation de la paix. »