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1680

870. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Près de quatre mois après que j’eus écrit cette lettre à Mme de Sévigné (no 850, p. 58), je lui écrivis encore celle-ci.
À Autun, ce 28e décembre 1680.

Ma fille de Sainte-Marie a mandé à sa sœur que vous étiez à Paris, Madame, et Mme de Grignan avec vous. Je m’en réjouis, car notre commerce sera plus fréquent ; et il n’y a guère de choses au monde que j’aime mieux que lui. Mais à propos de cela, Madame, je vous apprends que je vais associer le Roi à ce commerce (je dis le Roi, ne vous déplaise) ref>Lettre 870. — 1. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « Mais à propos de cela, Madame, vous ne savez pas que je vais associer le Roi à ce commerce (le Roi, ne vous en déplaise). » </ref>. Vous avez su que je lui avois envoyé[1] un manuscrit au mois de juin dernier[2]. Il y a pris tel goût qu’il l’a gardé, et m’en a fait demander un autre. Celui donc que je lui vais[3] envoyer au jour de l’an prochain, est depuis 1673 jusques à la fin de 1675, qui sont les trois ans de notre vie où vous m’avez le plus et le mieux écrit[4]

  1. 2. Dans notre copie «  « que je lui avois déjà envoyé » ; mais déjà est écrit en interligne et d’une autre main que celle de Bussy.
  2. 3. Voyez la lettre de Bussy du 25 juin précédent, tome VI, p. 484.
  3. 4. Dans notre manuscrit : « que je lui en vais ; » en est écrit en interligne, d’une autre main. — Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, à la ligne suivante : « à ce jour de l’an prochain. »
  4. 5. Nous avons, pour les années 1673-1675, quatorze lettres de Mme de Sévigné à Bussy, et trois de Mme de Grignan. On pourrait être tenté de croire que le manuscrit dont Bussy parle ici est celui que possède la bibliothèque de l’Institut (voyez tome III, p. 208, note 2), si, outre les lettres écrites dans les années 1673 (à partir du 6 janvier), 1674 et 1675, il ne contenait encore celles de 1676 jusqu’au 7 octobre. Parmi ces dernières il y en a deux de Mme de Sévigné et deux de Mme de Grignan.