1679 tres voisines, Mmes de Coulanges, Bagnols, Sanzei, tout cela tourne autour d’elle. Le chevalier en a soin aussi ; pour moi, j’y ferai mon devoir assurément, dès que je serai à Paris : quand nous ne serions pas aussi proches que nous sommes, et que le temps et le christianisme ne donneroient point l’envie de la secourir, faudroit-il autre chose que de savoir que cela vous plaît ? c’en seroit assez pour faire mille fois davantage. Soyez donc en repos là-dessus, ainsi que sur son état, qui est moins fâcheux qu’il ne l’étoit.
Je parlerai à M du Chesne de votre petit médecin, et nous lui ferons tuer quelques malades dans notre quartier[1], pour voir un peu comme il s’y prend : ce seroit. dommage qu’il n’usât pas du privilége qu’il a de tuer impunément[2]. Ce n’est pas que la saison ne soit contraire aux médecins. Le remède de l’Anglois, qui sera bientôt public[3], les rend fort méprisables avec leurs saignées et leurs médecines[4].
- ↑ 7. « À qui nous donnerons dans notre quartier quelques malades à tuer. » (Édition de 1754.)
- ↑ 8. Voyez la réception d’Argan, dans le Malade imaginaire, IIIe intermède :
Dono tibi et concedoVirtutem et puissanciam… occidendiImpune per totam terram.
- ↑ 9. Voyez tome V, p. 559, note 1. — Avant d’être rendu public, le remède anglais fut communiqué au premier médecin de Louis XIV. « Le Roi, convaincu de. la bonté de ce remède, l’a acheté, et c’est un secret dont M. d’Aquin, premier médecin de Sa Majesté, est présentement possesseur. » (Mercure galant d’octobre 1679, p. 169.)
- ↑ 10. « Ce n’est pas que la saison ne soit contraire. Ce remède de
comptes, femme de Gilbert Colbert, marquis de Saint-Pouanges, secrétaire des commandements et finances de la Reine, cousin du ministre et neveu du chancelier le Tellier. Voyez la lettre du 12 juin 1680.