1679 celui de M. le comte d’Auvergne et de Talart[1] ; il est si fort à souhait pour ce premier qu’il ne s’y peut rien souhaiter, ni rien ajouter.
Mon fils est aux Rochers solitairement : il a si bien fait aux états, que je crois qu’il aura dans deux ans cette grande députation[2]. Il vous aime très-chèrement, il en jure sa foi ; je conserverai entre vous l’amitié fraternelle[3], ou j’y périrai. Je[4] vous ai mandé comme j’ai vu Mme de Vins, et comme j’ai bien fait ma charge de résidente ; elle est demeurée seule à Pompone. J’ai fait vos compliments à toutes les dames que vous me nommez : votre souvenir fait une joie et une tristesse. Mme de la Fayette se veut distinguer à cause de cette nouvelle amitié ; il ne tiendra vraiment pas à elle que vous ne soyez contente.
J’embrasse M. de Grignan, Mesdemoiselles ses filles, son petit sobre de fils ; cela est plaisant d’aspirer à cette qualité : nos Bretons n’ont point cette fantaisie. Pour vous, ma très-chère, je suis à vous dans cette perfection[5] que M. de Grignan admire. J’aime que vous me parliez de vous sans cesse, et je regrette tout ce qui n’est que pour causer agréablement : la crainte que tant d’écriture ne vous fasse mal trouble tout le plaisir que j’avois de vos lettres infinies.
- ↑ 13. Voyez tome V, p. 498 et 499.
- ↑ 14. Voyez la Notice, p. 282 et suivantes.
- ↑ 15. « L’amour fraternel. » (Édition de 1754.)
- ↑ 16. Cette phrase ne se trouve que dans le texte de 1734.
- ↑ 17. « Avec cette perfection. » (Édition de 1754.) La phrase qui termine la lettre n’est pas dans le texte de 1734.