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1680 est mort des blessures que lui firent ses voleurs[1]. Nous avions toujours cru que c’étoit une illusion ; quoi ? dans cette forêt si belle, si traitable, où nous nous promenons si familièrement avec un petit bâton et Louison[2] ! Voilà pourtant qui doit nous la faire respecter : nous trouvions plaisant qu’elle fût la terreur des Champenois et des Lorrains[3].

On me mande qu’il y a quelque chose[4] entre le Roi et Monsieur ; que Madame la Dauphine et Mme de Maintenon y sont mêlées ; mais qu’on ne sait encore ce que c’est. Là-dessus je fais l’entendue dans ces bois, et je trouve plaisant[5] que cette nouvelle me soit venue tout droit, et que je l’aie envoyée[6] : ne l’avez-vous point sue d’ailleurs ? Mme de Coulanges vous écrira volontiers tout ce qu’elle saura ; mais elle ne sera pas si bien instruite. Monsieur le Prince va au voyage ; et cette petite princesse de Conti[7], qui est méchante comme un petit aspic pour son mari, demeure à Chantilly auprès de Madame la Duchesse[8] : cette école est excellente, et l’esprit de Mme de Langeron doit avoir l’honneur de ce changement[9].

  1. 16. Voyez la lettre du 7 juillet, p. 514.
  2. 17. Ces derniers mots : « avec… Louison, » ne se trouvent que dans notre manuscrit.
  3. 18. Ce membre de phrase : « nous trouvions, etc., » n’est pas dans le texte de 1754.
  4. 19. « Qu’il y a eu quelque chose. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
  5. 20. « Et j’admire. » (Édition de 1737.)
  6. 21. « Et que je vous l’aie envoyée. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
  7. 22. « Monsieur le Prince est du voyage, et cette jeune princesse de Conti (dans l’édition de1737 : princesse de***). » (Ibidem.) — Nous avons dit plus haut (p. 512, note 26) que le prince de Condé partit de Paris le 28 juillet.
  8. 23. Anne de Bavière. (Note de Perrin.)
  9. 24. Notre manuscrit n’a pas l’alinéa qui suit ; il ajoute ici ces deux mots avec des points : « Je ne… » Il est à craindre que Perrin n’ait encore omis quelque chose.