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le connoissez. Ma fille, je vous embrasse et vous dis adieu, toujours à mon grand regret. Malgré toutes les obscurités de votre destinée, j’espère que nous nous retrouverons cet hiver[1]. Vous ne savez que faire, dites-vous, de mes louanges[2], vous en êtes chagrine ; ce n’est pas ma faute, je me serois contentée de les penser, si vous ne m’étiez venue dire pis que pendre de vous, sans aucune considération de l’intérêt que j’y prends : j’ai repoussé l’injure, et je me suis résolue une bonne fois à vous dire vos vérités.


1680

826. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

Aux Rochers, mercredi 3e juillet.

Je vous plains, ma bonne, des compagnies contraignantes que vous avez eues. Les hommes n’incommodent pas tant que la princesse que vous attendiez. La nôtre[3] est arrivée dès lundi ; mais je la laisse reposer jusqu’à demain. Quand je considère votre château rempli de toute votre grande famille, et de tous les survenants, et de toute la musique, et des plaisirs qu’y attire M. de Grignan, je ne comprends pas que vous puissiez éviter d’y faire une fort grande dépense[4] ; il n’y a point de

    persuadée, etc. » (Éditions de 1737 et de 1754.) — La lettre se termine avec cette phrase dans l’édition de la Haye (1726).

  1. 66. Cette phrase a été donnée pour la première fois dans l’impression de 1754.
  2. 67. « Vous dites que vous ne savez que faire de mes louanges. » (Édition de 1754.)
  3. Lettre 826 (revue en partie sur une ancienne copie). 1. La princesse de Tarente.
  4. 2. « Je ne puis concevoir que ce soit un lieu de rafraîchissement