1680 d’être aussi raisonnable qu’elle est, et de n’être point sujette à se pendre.
BIme de Mouci[1] me mande qu’elle est persuadée que Mme de Lavardin ne s’accommodera jamais avec les jeunes gens ; elle les attendoit ce jour-là ; ils revenoient de la cour ; elle étoit toute troublée de ce dérangement : c’est qu’elle est toute renfermée en elle-même, et je connois une autre mère qui ne se compte pour guère (elle a raison), et qui est toute transmise à ses enfants, et ne trouve de vraie douceur que dans sa famille : cette mère, en vérité, aime bien parfaitement sa chère fille : ce partage n’est pas à la mode de Bretagne[2].
On me mande que M. de Chiverni, qui est Clermont[3], afin que vous ne vous y trompiez pas, sera dans deux ans un des plus grands seigneurs de France : c’est ainsi que la fortune se joue. Je ne sais plus ce qu’est devenu le mariage de M. de Molac ; je suis fort aisé qu’ils n’aient pas eu cette petite[4] ; ils l’auroient assommée, pour lui apprendre à devenir la fille d’un disgracié. Dieu vous conserve les solides et bonnes pensées[5] qu’il vous donne ! vous parlez si sagement de tous les plaisirs et de
- ↑ 28. Cet alinéa et le commencement de l’alinéa suivant, jusqu’à : ̃ « Je ne sais plus, etc., » sont pour la première fois dans l’édition de 1754.
- ↑ 29. Les filles puînées qui avaient été mariées et dotées n’avaient plus rien à prétendre dans les successions de leurs père et mère. Voyez l’article 557 de la Coutume de Bretagne. (Note de l’édition de 1818.)
- ↑ 30. Voyez plus haut, p. 272, note 21, et p. 461, note 27.
- ↑ 31. Mlle de Pompone, aujourd’hui Mme la marquise de Torci. (Note de Perrin, 1737.) — Dans sa seconde édition (l754), Perrin a mis le nom propre dans le texte : « qu’ils n’aient point eu cette petite de Pompone. » — Voyez la lettre de Mme de Grignan du 7août 1696.
- ↑ 32. « Les bonnes et solides pensées. » (Édition de 1754.)