1680 je lui conseillerois de laisser ici quatre ou cinq de ses dents[1].
J’ai eu tant d’adieux, ma fille, que j’en suis étonnée : vos amies, les miennes, les jeunes, les vieilles, tout a fait des merveilles. La maison de Pompone et Mme de Vins me tiennent bien au cœur. L’abbé Arnauld arriva hier tout à propos pour me dire adieu. Pour Mme de Coulanges, elle s’est signalée : elle a pris possession de ma personne, elle me nourrit, elle me mène, et ne me veut pas quitter qu’elle ne m’ait vue pendue[2]. Mon fils vient à Orléans avec moi ; je crois qu’il viendroit volontiers plus loin.
Madame la Dauphine est présentement à Paris pour la première fois : la messe à Notre-Dame, dîner au Val-de-Grâce, voir la duchesse de la Vallière, et point de Bouloi[3] : je crois qu’elles se pendront. On fait tous les jours des fêtes pour Madame la Dauphine[4]. Mme de Fontanges revient demain. Voyez un peu comme le prieur de Cabrières[5] est venu redonner cette belle beauté à la cour.
- ↑ 25. La seconde partie de cette phrase « à tout hasard, etc., » a été retranchée dans l’impression de 1754.
- ↑ 26. Nouvelle allusion au mot de Martine dans le Médecin malgré lui, acte III, scène ix.
- ↑ 27. C’est-à-dire que Madame la Dauphine n’iroit point aux Carmélites de la rue du Bouloi. (Note de Perrin, 1754.) — Voyez ci-dessus, tome V, p. 364 et 36S. — Le Roi avait trouvé mauvais que les Carmélites se fussent mêlées de toutes les intrigues de cour. (Note de l’édition de 1818.)
- ↑ 28. Voyez dans le numéro de mai du Mercure galant (p. 81-89, 110-122, 295-312) la description détaillée de plusieurs de ces fêtes, des régals donnés à la Dauphine, par le Roi, à Versailles ; par Monsieur, à Saint-Cloud ; de la course de bague, de la collation au Val et le lendemain au château de Maisons, après une revue du régiment des gardes passée dans la plaine de Nanterre ; du voyage de là Dauphine à Paris avec la Reine.
- ↑ 29. Voyez ci-dessus, p. 361, note 2.