1680 y trouvoit sa place, vous auriez, sans vous flatter, un grand sujet de croire que vous y seriez fort bien. C’est une vie assez retirée[1] que celle qu’on y mène ; le soir, on tient le cercle un moment, comme vous faisiez à Aix, pour dire : « Me voilà ; » et du reste on est hors de la presse ; mais je fais tort au chevalier de vous mander ces sortes de choses. Adieu, ma chère belle ; je suis toujours toute à vous ; un peu ou beaucoup d’inquiétude pour votre santé est inséparable de cette vérité : cette peine est attachée à la tendresse que j’ai pour vous ; vos soins pour votre conservation devroient l’être à celle que vous avez pour moi[2].
M. de Coulanges trouve que vous avez fait peu d’estime du couplet qu’il a fait sur vos beaux-frères et sur l’aîné[3] ; il se surpasse en fait de chansons ; il étoit juste qu’il s’y donnât tout entier.
- ↑ 16. Dans notre manuscrit : « c’est une vie assurée, retirée. »
- ↑ 17. « Un peu ou beaucoup d’inquiétude est inséparable de cette vérité : cette peine est attachée à l’amitié que j’ai pour vous, comme le soin de votre santé devroit tenir à l’amitié que vous avez pour moi. » (Édition de 1754.)
- ↑ 18. « M. de Coulanges trouve que vous n’avez pas fait assez de cas de son couplet sur vos beaux-frères et sur leur aîné. » (Ibidem.) Voici le couplet, assez insignifiant, dont il est question ici :
Sur l’air de Joconde.
L’infortuné devient heureux
Sitôt que le Roi parle ;
Un Grignan évéque d’Évreux,
L’autre archevêque d’Arle ;
Le chevalier près Monseigneur,
Dans un poste qui brille,
Présagent dans peu le bonheur
Du chef de la famille.M. de Grignan répondit sur les mêmes rimes :
J’ai trop de quoi borner mes vœux,
C’est mon cœur qui te parle ;