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Chabot[1], où Corbinelli n’a pas nui[2]. On dit que le maréchal d’Humières reviendra bientôt[3] ; cette guerre est entièrement finie. Le chevalier revient, je crois, avec lui. Adieu, ma très-chère enfant : vous savez bien que je suis toute à vous ; n’en doutez jamais.


1679

737. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ. À MADAME DE GRIGNAN.

À Livry, vendredi matin 29e septembre.

Au sortir[4] de chez Mlle de Méri, mercredi au soir, d’où je vous écrivis, ma fille, en qualité de son secrétaire, j’allai souper chez la marquise d’Uxelles ; je lui fis tous vos compliments : on ne peut jamais avoir plus d’estime et d’inclination[5] pour personne qu’elle en a pour vous. Elle étoit venue l’après-dînée chez moi avec Mmes de Lavardin, Mouci[6] et Belin, et tout cela m’avoit chargée

  1. 21 Son grand-père était le premier des Chabot qui avait porté le titre de duc de Rohan.
  2. 22. Ce dernier membre de phrase ne se lit que dans notre manuscrit, et la phrase qui termine la lettre n’est que dans le texte de 1734.
  3. 23. On lit dans la Gazette, du 23 septembre, un article daté du camp de Hombourg, le 17 du même mois, où il est dit que le maréchal d’Humières est arrivé devant cette ville le 14, et que le gouverneur, sommé par lui, vient de lui rendre la place. Peu de temps après, il prit de même possession du château de Bitsch.
  4. Lettre 737. — 1. Dans le texte de 1754, cette lettre ne commence qu’à la troisième ligne « J’allai souper, mercredi au soir, chez la marquise, etc. »
  5. 2. « Ni plus d’inclination. « (Édition de 1754.)
  6. 3. Marie, fille d’Achille de Harlay et de Jeanne-Marie de Bellièvre, mariée le 17 février 1663 à François le Bouteiller de Senlis, marquis de Mouci, maréchal des camps et armées du Roi, tué en Flandre. Elle mourut le 29 août 1709, sans enfants. Elle était sœur du pro-