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1680 jusqu’à une demi-journée d’ici, comme Psyché[1]. La voilà où étoit autrefois la bonne reine Marguerite[2]. Voyez un peu les quatre sœurs, quelle étoile errante les domine ! en Espagne, en Angleterre, en Flandre, au fond de la Guienne[3]. On fait le procès par contumace à la comtesse de Soissons. M. d’Alluye est exilé à Amboise : il parloit trop. On ne dit rien de M. de Luxembourg, quoiqu’il ait été confronté ; les juges sont muets. Je m’en vais faire vos compliments à Mme de Meckelbourg[4], qui pleure et se tourmente fort.

Mme de Vins est toujours aimable, et vous aime chèrement ; cela lui donne une sorte d’amitié pour moi, dont je profite et que je ménage beaucoup. M. de Pompone rentre dans notre commerce, comme autrefois : il va au faubourg, et on reparle du temps de l’hôtel de Nevers[5], avec toutes les réflexions que méritent les changements qui sont arrivés.

  1. 2. C’est une allusion à ce passage du livre I des Amours dé Psyché, publiés par la Fontaine en 1669 et dédiés à la duchesse de Bouillon : « On se résout à partir : on fait dresser un appareil de pompe funèbre… on part enfin, et Psyché se met en chemin sous la conduite de ses parents. »2. C’est une allusion à ce passage du livre I des Amours dé Psyché, publiés par la Fontaine en 1669 et dédiés à la duchesse de Bouillon : « On se résout à partir : on fait dresser un appareil de pompe funèbre… on part enfin, et Psyché se met en chemin sous la conduite de ses parents. »
  2. 3. Marguerite de Valois, femme de Henri d’Albret, roi de Navarre. Nérac était la capitale du duché d’Albret, qui appartenait au duc de Bouillon : voyez plus bas, p. 268, note 2.
  3. 4. Mme de Colonne était en Espagne, où elle avoit été obligée de chercher une retraite dans le couvent de San-Domingo, près de Madrid, afin de se soustraire aux poursuites du connétable. On peut voir, dans les lettres de Mme de Villars à Mme de Coulanges, le récit de la visite que Mme de Colonne fit à M. de Villars le 26 janvier 1680. La duchesse de Mazarin était toujours en Angleterre. (Note de l’édition de 1818.) — Mme de Soissons, comme nous l’avons vu plus d’une fois, s’était réfugiée en Flandre.4. Mme de Colonne était en Espagne, où elle avoit été obligée de chercher une retraite dans le couvent de San-Domingo, près de Madrid, afin de se soustraire aux poursuites du connétable. On peut voir, dans les lettres de Mme de Villars à Mme de Coulanges, le récit de la visite que Mme de Colonne fit à M. de Villars le 26 janvier 1680. La duchesse de Mazarin était toujours en Angleterre. (Note de l’édition de 1818.) — Mme de Soissons, comme nous l’avons vu plus d’une fois, s’était réfugiée en Flandre.
  4. 5. Sœur du maréchal de Luxembourg.
  5. 6. Voyez tome I, p. 455, note 1, et la lettre de Pompone à son père, du 4 février i665, publiée dans le volume des Mémoires de Coulanges, p. 382 et suivantes.