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1680 main : bon Dieu, quelle différence ! on lui a fait assez de compliments ; mais c’étoit son pays, et elle n’y a plus ni feu, ni lieu ; j’ai senti ce qu’elle a souffert dans ce voyage.

M. de Pompone aura bientôt l’honneur de voir Sa Majesté. Quel embarras pour tous les deux ! Que dire dans une telle occasion ? Le malheur de cette maison m’y attache. Il me paroît aussi que vous les aimez mieux. Votre politique est toute employée à votre beau procédé contre nos pauvres frères[1]. Ah ! si vous saviez quelle visite j’ai faite depuis peu, vous vous trouveriez obligée pour la réparer, non-seulement de faire étudier votre fils aux Jésuites, mais de le faire jésuite.

Notre marquise d’Huxelles est à Charenton, chez Mme du Plessis-Bellière[2], en attendant qu’on lui ajuste sa nouvelle maison. La Garde y a passé deux jours avec elle à tourner toutes les affaires du monde. J’y allai dîner samedi, et les amenai ici ; elle me pria de vous faire mille et mille amitiés.

Nous fûmes tout ce que vous connoissez de femmes au service de cette pauvre Bertillac, lundi dernier[3]. Il est très-vrai que c’est Caderousse qui l’a tuée : elle étoit dans un certain temps, quand elle fut saisie de son infâme procédé, et en fut[4] frappée à mort comme d’un coup de poignard. Il est à la campagne. Pour moi, je trouve

    noissez, » ne se lit pas ailleurs que dans notre manuscrit. Le texte de 1754 a cependant la fin de cet alinéa ; mais elle le place avant celui qui termine la lettre, et le commence ainsi : « Mme de Vins a été à Saint-Germain, etc. »

  1. 10. Messieurs de Port-Royal.
  2. 11. Voyez tome III, p. 44, note 7.
  3. 12. Les mots lundi dernier manquent dans les deux éditions de Perrin (1737 et 1754.)
  4. 13. « …du procédé que vous savez : elle en fut, etc. » (Éditions de 1737 et de 1754.)