1680 lieues d’ici, tombe dans l’esprit de Mme Colbert ; elle l’a vue autrefois, elle en parle à M. de Lavardin son neveu, elle en parle au Roi, on trouve qu’elle est tout comme il faut ; on écrit[1] qu’elle aura six mille francs d’appointements, qu’elle entrera dans le carrosse de la Reine. On fait écrire le P. Bourdaloue, qui est son confesseur ; car elle n’est pas janséniste comme Mme de Vibraye ; c’est avec ce mot qu’on a supprimé cette dernière, quoiqu’elle soit sous la direction de Saint-Sulpice[2]. Enfin le courrier part, et on l’attend demain. Mme de Lavardin[3] fait présent à Mme de Bury d’une robe noire, d’une jupe, d’un mouchoir de point avec les manchettes, tout cela prêt à mettre. La Sen…[4] a eu beau tortiller autour du Bourdaloue, point de nouvelles. Vous êtes étonnée que la presse fût si grande[5], vous n’êtes pas seule ; mais la rage est d’être là in ogni modo[6]. Voilà donc une amie de Monsieur le Coadjuteur[7] encore placée : c’est un moulin à paroles, comme vous savez ; elle parle Bury, c’est une langue ; mais au moins elle ne s’en est pas servie pour être à cette place. Celle de la maréchale de Clérembaut est fort extraordinaire ; elle est protégée par Madame, qui voudroit bien en faire une dame de la Reine. Elle va à la cour, comme si de rien n’étoit ; il ne semble pas
- ↑ 14. « On mande. » (Édition de 1754.)
- ↑ 15. Le texte de 1754 ajoute : « qui est, pour la doctrine, comme celle des jésuites. »
- ↑ 16. Cette phrase n’est pas dans le texte de 1734.
- ↑ 17. Mme de Senneterre. Voyez la lettre du 18 mai 1671, tome II, p. 222, note 6. – Sen… est le texte de 1754 ; l’édition de 1734 donne S****.
- ↑ 18. « Soit si grande. » (Édition de 1754.)
- ↑ 19. « De toute manière, absolument, de façon ou d’autre. »
- ↑ 20. Voyez la partie de la lettre du 14 mars 1689 qui est adressée au comte de Grignan. Par suite d’une erreur typographique, cette lettre du 14 mars a été datée du 20 dans l’édition de 1818.