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1679 comme un autre, à Monsieur le Prince, à Monsieur le Duc et à Madame la Duchesse, demandant son amitié à cette dernière pour[1] Mademoiselle de Blois, disant qu’elle seroit trop heureuse d’être souvent auprès d’elle, et de suivre un si bon exemple. Il se réjouit[2] à donner des transes au prince de Conti : il lui fait dire[3] que les articles ne sont pas sans difficulté, qu’il faut remettre l’affaire à l’hiver qui vient : là-dessus le prince[4] tombe comme évanoui ; la princesse l’assure qu’elle n’en aura jamais d’autre. Cette fin s’écarte un peu dans le roman mais dans la vérité il n’y en eut jamais un si joli[5]. Vous pouvez penser[6] comme ce mariage, et la manière dont le Roi le fait, donnent de plaisir en certain lieu[7]. Voilà, ma fille, bien des détails pour divertir Mlle de Grignan.

Le portrait de Madame la Dauphine est arrivé : il est très-médiocrement beau[8] ; on loue son esprit, ses dents, sa taille : c’est où de Troy[9] n’a pas trouvé à s’exercer. J’ai fait vos remerciements à M. de. la Rochefoucàuld ; il a une attention fort obligeante pour M. de Grignan et pour vous. Mme de la Fayette vous dit ses tendresses ; MM. les cardinaux d’Estrées et de Bouillon, et les

  1. 16. « Et à Madame la Duchesse, à laquelle il demande son amitié pour… » (Édition de 1754.)
  2. 17. « Il s’amuse. » (Ibidem.)
  3. 18. « A qui on dit. » (Ibidem.)
  4. 19. « Le prince amoureux. » (Ibidem.)
  5. 20. « Cette fin s’écarte un peu dans le don Quichotte, mais dans la vérité il n’y eut jamais un si joli roman. » (Ibidem.)
  6. 21. Cette phrase ne se trouve que dans l’édition de 1754 ; mais la suivante n’est que dans celle de 1734.
  7. 22. Chez Mme de Montespan.
  8. 23. « Elle y paroît très-médiocrement belle. » (Édition de 1754.)
  9. 24. François de Troy, peintre célèbre pour les portraits, né à Toulouse en février 1645, mort à Paris le 1er mai 1730.