1679 de lui dire, quand vous le verrez, que je n’ai jamais plus aimé ni plus estimé personne que lui.
Je n’ai point lu la Vie du grand Théodose[1] par l’abbé Fléchier ; mais je viens de lire l’oraison funèbre du feu président de Lamoignon, que je trouve admirable[2]. Je sais toutes les nouvelles de la guerre et de l’amour ; la première va finir, et celui-ci recommence. Bon ! bon ! le parterre aime les changements de théâtre. S’il n’y a de l’amour, ou de l’amitié façon d’amour, dans l’intérêt que prend notre ami[3] aux affaires de sa parente, je ne l’excuse point d’employer son temps, son argent et sa santé à soutenir son procès ; il n’a pas trop de tout cela pour lui seul.
Mme de Coligny dit qu’elle voudroit bien avoir un cousin avec moi qui l’aidât à sortir de l’affaire qu’elle va avoir avec son beau-père[4].
Je plains fort M. de Corbinelli de la peine qu’il s’est voulu donner ; mais je crois, n’en déplaise à son jugement, qu’il s’est mis dans le péril sans le connoitre. Pour moi, qui vais plaider par nécessité dix mille livres de rente qu’on veut disputer à mon fils, à peine puis-je
- ↑ 6. Voyez plus haut, p. 531, note 4.
- ↑ 7. Le P. Rapin, dans une lettre à Bussy, du 10 mars 1679, dit au sujet de cette oraison funèbre, qui avait été prononcée le 18 février dans l’église de Saint-Nicolas du Chardonnet : « M. l’abbé Fléchier fit une oraison funèbre de feu Monsieur le premier président, qui en vérité est une des plus belles choses que j’aie entendues de ma vie. On l’imprimera. » La première édition est de 1679, in-4o.
- ↑ 8. Dans le manuscrit que nous suivons, on lit ici : « Corbinelli, » écrit en interligne et d’une autre main.
- ↑ 9. Le comte de Dalet (voyez tome III, p. 443, note 5) — Sur ce procès, voyez la lettre de Bussy du 2 août suivant, p. 553 et 554.