Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/503

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1678 Il faut qu’il y ait quelque chose contre la foi dans la philosophie de Descartes, puisque les jésuites la condamnent, et cela me fait voir que la belle Madelonne sent un peu le fagot. Je n’aurois jamais cru que si elle avoit à être damnée, c’eût été pour la religion ; je la tenois plus proche à d’autres[1] ; mais enfin en quelque lieu qu’elle aille dans cent ans d’ici, je serai bien fâché si je ne suis pas avec elle. Mme de Coligny aimeroit fort aussi sa compagnie ; mais elle voudroit bien, si cela se pouvoit, dit-elle, la lui tenir en paradis. Adieu, Madame : nous vous aimons et nous vous embrassons tous deux, Dieu sait combien ! Nous disons aussi mille douceurs à notre ami Corbinelli, fût-il quatre fois plus enrhumé qu’il n’est.

    bâtiments, et ce travail lui a démontré que les sommes consacrées aux dépenses du château et des jardins de Versailles, à la construction des églises de Notre-Dame et des Récollets de la même ville, de Trianon, de Clagny et de Saint-Cyr, du château, des jardins et de la machine de Marly, de l’aqueduc de Maintenon, des châteaux de Noisy et de Moulineux, et aux travaux de la rivière d’Eure, ne se sont élevées, pendant tout le règne de Louis XIV, qu’à cent quatre-vingt-sept millions soixante-dix-huit mille cinq cent trente-sept livres treize sous deux deniers. Voyez la Vie de Fénelon, par M. le cardinal de Bausset, tome IV, p. 468 et le Journal manuscrit de Dangeau, à la date du 2 janvier 1686, où, pour les années 1685 et 1686, il se trouve presque d’accord avec le relevé fait par M. Guillaumot. (Note de l’édition de 1818.)

  1. 6. « Plus propre à d’autres péchés. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.) Trois lignes plus loin, « si cela se pouvoit » manque dans ce manuscrit. — Dans l’édition de 1709 des Nouvelles lettres de Bussy ce paragraphe, moins les deux dernières phrases, que cette édition ne donne pas, est sous la date du 16 octobre 1678. Il est suivi d’un passage obscur sur un mari trompé et d’un sonnet insignifiant de Bussy, qui très-vraisemblablement ont été ajoutés après coup ; ils ne se trouvent pas dans nos manuscrits, non plus que dans l’impression de 1697.