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1678 suis réjoui avec vous. Le couplet que vous venez de m’envoyer est un abrégé de la bataille. La gloire m’empêchera de vous rien répondre sur l’article de M. de Lameth : il est si plaisant que je ferois pitié si j’y voulois ajouter quelque chose.


de madame de coligny.

Il appartient bien à Mme de Courcelles d’être veuve ! Non, non, ma tante, elle n’y songe pas seulement ; vous lui faites trop d’honneur. Pour moi, j’aimerois autant ne l’être pas que d’être d’un corps où elle seroit[1].


du comte de bussy.

Mandez-moi s’il est bien vrai que ce soit le P. Bouhours qui ait fait la critique de la Princesse de Clèves, car je l’en aimerois davantage[2].

Que dites-vous de l’aventure du chevalier de Vendôme[3] ? Mais peut-être ne la savez-vous pas : à tout hasard je m’en vais vous la dire comme on me l’a mandée. Le chevalier de Vendôme ayant mis l’épée à la main[4] dernièrement dans sa chambre, à Fontainebleau, pour tuer une chauve-souris, se blessa au point de se

  1. 10. « Que de l’avoir pour camarade, » (Manuscrit de la Bibliothèque Impériale.)
  2. 11. Voyez plus haut, p. 480, note 3. — Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « car je l’aimerois encore davantage ; » trois lignes plus loin : « je m’en vais vous la dire ; car on me vient de me demander par lettre ce que je pensois d’une affaire dont on ne me dit que deux mots, présupposant que je la savois, et cela m’a fait enrager. Vous saurez donc que le chevalier de Vendôme, etc. »
  3. 12. Voyez tome III, p. 309, note 4.
  4. 13 Bussy a, par mégarde, sauté les trois mots : « à la main » dans le manuscrit que nous suivons.