bien. Plût à Dieu que cela fût vrai, et qu’elle fût avec vous ! Je ne veux pour témoin du contraire que M. l’abbé de Grignan, M. de la Garde, et tous ceux qui la voient et qui y prennent quelque intérêt.
1678
* 691. — DE MADAME DE GRIGNAN AU COMTE DE GRIGNAN[1].
Madame de Monaco se meurt[2] ; M, Brayer[3]lui annonça il y a deux jours que le temps de la vie étoit court ; qu’il étoit obligé de l’en avertir, afin d’en disposer pour l’éternité… Elle envoya quérir le P. César[4], et se confessa fort longtemps ; elle reçut Notre-Seigneur, fit son testament, et avec une fermeté admirable, ne parla plus de la mort… Elle est encore au même état, et se verra mourir toute en vie, sans perdre un moment la connoissance. Il faut bien de la constance pour soutenir longtemps une si pénible vue ; les seuls pères de la Trappe me paroissent la pouvoir regarder de sang-froid.
- ↑ Lettre 691. — 1. Au sujet de ce fragment de lettre, voyez au dernier volume l’indication des sources.
- ↑ 2. On a déjà dit qu’elle mourut le 5 juin.
- ↑ 3. Son médecin.
- ↑ 4. Il est question plusieurs fois dans la Correspondance de Bussy du P. César, que Bussy appelle « le bon ouvrier pour les consciences délabrées, ». Il eut, aux approches de Pâques 1679, plusieurs conférences avec Mme de Montespan. Voyez la lettre du marquis de Trichateau à Bussy, en date du 14 avril 1679, tome IV, p. 344 de la Correspondance de Bussy.