1678 me semble qu’il l’auroit. Mais vos services ne feront qu’augmenter jusque-là ; ainsi les récompenses en seront encore plus sûres ; mettons-nous l’esprit en repos et vivons.
Je suis assez contente du bon ordre de votre maison. Davonneau et Deville étoient persuadés que tout iroit à l’envers sans eux, et disoient tous les jours à Montgobert que l’on n’osoit m’envoyer les comptes, parce que l’on avoit tout jeté par les fenêtres. Il est vrai que jamais votre maison n’a mieux été réglée. Témoignez à vos gens que vous en êtes content et que vous voulez qu’ils continuent. N’augmentez point les appointements d’Anfossy. Laissez-moi le soin des gratifications ; il sera content, et vous n’y perdrez rien. Je suis fort satisfaite de ce garçon-là ; c’est une merveille qu’à son âge il se soit appliqué, et qu’il vous suffise, étant à la place où vous êtes. J’ai fait écrire Bonrepos pour les réparations du palais, et pour le franc-salé[1]. Je pense que vous devez être satisfait sur l’une et l’autre affaire. Je ne vous mènerai donc point de maître d hôtel. Vous êtes content de tout, c’est assez. Vous êtes assez délicat pour que l’on puisse se fier à votre goût ; il s est trompé seulement à l’approbation qu’il donne à nos bouts-rimés, et à la préférence sur les vôtres[2]. Assurément les vôtres sont sans comparaison meilleurs ; les auteurs l’ont décidé.
Je vous ai envoyé un habit ; je ne sais si vous l’avez
- ↑ 6. « Droit qu’ont quelques officiers, en vertu de leurs charges de prendre gratuitement certaine quantité de sel au grenier. (Dictionnaire de l’Académie de 1694.) — C’était, dit M. Chéruel (Dictionnaire historique des Institutions), « un privilége et une exemption d’impôt accordés surtout aux principaux magistrats. »
- ↑ 7. Comme échantillon des bouts-rimés que faisait le comte de Grignan, on trouvera à la fin de la Correspondance, parmi les lettres sans date, un sonnet adressé par lui à la marquise d’Uxelles.
