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donne tous les jours mille et mille chagrins. Sa maigreur augmente, et ce joli visage que nous avons vu n’est quasi plus reconnoissable. Vous pouvez penser si j’en suis touchée. J’espère que la Beauté conservera mieux ses avantages, et que vous me conserverez toujours l’honneur de votre amitié. Madame, je parle à vous aussi, et je vous embrasse de tout mon cœur, quelque respect que je vous doive.

M. R. C.[1].

Le bon abbé vous fait toutes sortes de protestations.


1678

675. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Trois semaines après que j’eus écrit cette lettre (no 672, p. 388), je reçus celle-ci de Mme de Sévigné, dans laquelle elle me remercioit d’une lettre en vieux langage que ma fille de Coligny m’avait écrite de Bussy à Forlêans, où j’étois, et de la réponse que je lui avois faite en chansons (sur plusieurs airs), lesquelles j’avois envoyées à Mme de Sévigné il y avoit huit ou dix jours.
À Paris, ce 2e[2] janvier 1678.

Ah ! la bonne fièvre quarte, mon cousin, qui laisse le cœur gai, et qui n’empêche pas d’écrire une aussi plaisante lettre que celle que cette heureuse veuve vous a écrite à Forléans : mais aussi la jolie réponse que vous y avez faite ! que ce fagotage de toutes sortes d’airs me paroît une agréable mode ! Je vous remercie de vos amu-

  1. 8. Ces trois lettres ne sont pas très lisibles dans l’autographe, particulièrement l’M et l’R qui sont enlacées l’une dans l’autre.
  2. Lettre 675. — 1. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, 2e a été corrigé par Bussy, qui y a substitué 4e.