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tout que les ennemis l’attendent, soit par avoir pris la place, soit par avoir levé le siège ; ils ne sont pas assez forts. Adieu, très-aimable et très-aimée.



1676

571. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

À Livry, mercredi 26e août.

Je crois que vous voyez bien que je fais réponse le mercredi à vos deux lettres ; et le vendredi[1], je vis aux dépens du public et sur mon propre fonds, qui compose quelquefois une assez mauvaise lettre. J’attends votre dernière, et en attendant je m’en vais ballotter[2] sur celle que j’ai déjà reçue, et sur ce que j’ai fait depuis trois ou quatre jours. Je vous écrivis vendredi de chez Gautier[3], où j’avois l’abbé de Grignan à mes côtés[4] j’y avois trouvé Mme de Vins et d’Hacqueville qui me prièrent d’aller le lendemain chez Mme de Villars, où ils se trouveroient : je demeurai donc à Paris, pour l’amour d’eux ; nous y passâmes deux heures fort agréablement[5]. De chez Gautier nous avons été chez Mme de la Fayette[6]

    qui levèrent le siège, le 27. Voyez la note 14 de la lettre suivante, p. 35

  1. Lettre 571. — 1. « Pour le vendredi. » (Édition de 1754.)
  2. 2. « J’attends la vôtre dernière, et cependant je vais ballotter…(Ibidem) »
  3. 3. Voyez tome III, p. 76, note 15.
  4. 4. « Je vous écrivis vendredi, ayant l’abbé de Grignan à mes côtés. Je vous mandai que Mme de Vins et d’Hacqueville m’avoient priée d’aller. » (Édition de 1754.)
  5. 5. Dans son édition de 1754, Perrin, sans doute pour plus de clarté, a ainsi transposé les deux derniers membres de phrase : « nous y passâmes deux heures, etc… je demeurai donc à Paris, etc. »
  6. 6. « J’avois été auparavant chez Mme de la Fayette. » (Édition de 1754)