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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/37

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1676disposition de Monsieur l’Archevêque pour recevoir tel autre coadjuteur qu’on voudroit ; et il faudroit que cela passât uniquement par le confesseur[1], n’étant pas du district de M. de Pompone, qui pourtant ne manqueroit pas de l’appuyer, si la balle lui venoit. Mais on croit ici que nonobstant le bruit qui a couru que Monsieur de Mende refusoit Alby, il le prendra ; ainsi nos raisonnements seront inutiles. Pour le gouvernement[2], le fils en a la survivance, et matame te Lutres ne seroit pas fâchée d’avoir cette récompense, en quittant la livrée[3] qu’elle porte depuis si longtemps. On dit aussi que Théobon, soit qu’elle ait mérité ou point mérité cet établissement, seroit fort desireuse de l’avoir[4] vous voyez sur quoi cela roule.

  1. ↑ 4. Le P. de la Chaise, confesseur du Roi, depuis le commencement de 1675. Il avait succédé au P. Ferrier, qui était mort le 29 octobre 1674. Le P. Bouhours annonce la nomination du P. de la Chaise dans une lettre à Bussy du 6 février 1675. On lit dans la Gazette d’Amsterdam du 7 mars 1675 une correspondance de Paris, datée du 1er du même mois, où il est dit : « Le R. P. la Chaise a été reçu confesseur du Roi et en a déjà reçu les compliments de tous les grands seigneurs de la cour. »
  2. ↑ 5. Ne s’agirait-il pas ici du gouvernement ou plutôt d’une des lieutenances de Languedoc (voyez la lettre du 8 septembre suivant) ? Le marquis de Montpezat, qui était lieutenant de Roi au bas Languedoc, venait de mourir le 10 août, à Sommières (voyez la Gazette du 22). Le nom de son successeur est resté en blanc dans l’État de la France de 1677 ; mais plus tard cette charge revint à la famille. Le gouverneur de la province était le duc de Verneuil.
  3. ↑ 6. De fille d’honneur. Elle l’était alors de Madame. Voyez tome II, p. 135, note 5.
  4. ↑ 7. Ce bruit dont il est ici question, que la lieutenance de Languedoc serait donnée, comme présent de noces, à l’époux d’une des anciennes filles d’honneur de la Reine, était parvenu à la Gazette d’Amsterdam (numéro du 6 octobre), où nous lisons sous la rubrique de Paris, 29 septembre : « On dit que la lieutenance de Roi de Languedoc vaquant par la mort de feu M. le marquis de Montpezat a été donnée à M. de Cavoie, qui épousera Mlle de Coulongeon (lisez Coëtlogon), fille d’honneur de la Reine. »
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