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d’être un peu aimé de vous. Je ne vous en dis pas la raison, mais croyez qu’elle est la meilleure qu’on puisse avoir.

Mme de Sévigné a voulu que je vous écrivisse des folies, et je n’en ai pu trouver d’autres que celle-là. Je n’en suis pas moins serviteur de Monsieur de Grignan : je vous prie de lui dire.


1677

642. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN[1].

À Époisse, mercredi matin 25e août.

C’est ici, ma très-chère, où j’ai reçu cette lettre que j’attendois avec tant d’impatience[2]. Je ne suis pas accoutumée à de tels retardements : c’est un des chagrins de mon voyage, car il n’est pas possible que je n’en sois dérangée[3]. M. de Guitaut me persuade qu’il est fort aise

  1. Lettre 642 (revue sur une ancienne copie). — 1. Avant cette lettre à Mme de Grignan, on a, dans une édition récente, placé à cet endroit, comme écrite à Mme de Sévigné, une lettre tronquée de Bussy, datée du 23 août, qui ne se trouve point dans notre manuscrit, mais seulement dans celui de la Bibliothèque impériale, où elle est adressée à Mme de Scudéry. Cette lettre, dont le commencement a été singulièrement altéré dans le manuscrit même, et l’adresse changée, par une autre main que celle de Bussy, se trouve dans la première édition des Lettres de celui-ci (1697), tome IV, p. 367, avec l’adresse qu’on lui avait donnée après coup dans le manuscrit : du comte de Bussy au comte de *** ; dans la Correspondance, elle est au tome III, p. 335.
  2. 2. Dans les éditions de Perrin : « C’est encore ici, ma très-chère, où j’ai reçu (1754 : que j’ai reçu) votre lettre du 11e ; je l’attendois avec impatience. »
  3. 3. « C’est le chagrin de mon voyage de me voir ainsi dérangée. » (Édition de 1754.)