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coucher au milieu de Paris : on ne peut pas faire plus d’honneur à l’habitude.

Adieu, ma très-chère[1] : je n’ai point de vos lettres ; il faut attendre jusqu’à Époisse. Je fais mille compliments au bel abbé et à M. de la Garde ; dites à l’abbé que je me mêle de le prier de bien faire auprès de Monsieur l’Archevêque : eh mon Dieu ! peut-on trop prendre sur soi pour un si bon et si digne patriarche ? Je suis à vous, ma très-chère, et vous ne me persuaderez jamais[2] qu’il me soit bon de n’être point avec vous : je ne croyois pas qu’on pût vous persuader cette ridicule opinion ; mais vous m’en avez écrit des choses[3] que je ne puis oublier. Vous et moi, nous serons donc bien à plaindre, quand vos affaires vous obligeront de me revoir.


1677

639. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ ET À CORBINELLI.

Le même jour que je reçus cette lettre (no 632, p. 247), je fis réponse à Mme de Sévigné[4] »
À Chaseu, ce 20e août 1677.

Je ne fais que d’arriver du comté de Bourgogne[5] avec la veuve que vous aimez, Madame, et c’est pourquoi je

  1. 29. Le commencement de cet alinéa, jusqu’à : « Je suis à vous, » manque dans l’édition de 1754.
  2. 30. « Et on ne me fera jamais entendre. » (Édition de 1754.)
  3. « Des lignes » (Ibidem.) — Voyez la lettre du 10 août précédent, p. 269.
  4. Lettre 639. — 1. Dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale : « je fis cette réponse à Mme de Sévigné, que je lui envoyai par homme exprès à Époisse.
  5. 2. De Franche-Comté : voyez plus haut, p. 247, note 1.