1677 avec peine[1] ; ce n’est pas le chemin de Grignan ; votre remède ne sera pas suivi.
Je n’ai rien à dire de Pauline que ce que je vous en ai mandé : je l’aime d’ici ; elle est jolie comme un ange ; divertissez-vous-en : pourquoi craindre de se trop amuser de ses enfants[2] ? Il y a de certaines philosophies qui sont en pure perte, et dont personne ne nous sait gré. Il est vrai qu’en quittant Grignan, il faut la mettre en dépôt, comme vous dites ; mais que ce ne soit donc qu’un dépôt, et cela étant, Madame votre belle-sœur[3] est meilleure que nos sœurs,[4] car elles ne rendent pas aisément. La pauvre petite qui est à Aix est-elle bien ? j’y pense fort souvent, et à ce petit marquis, dont il me semble que l’esprit se perd, sans précepteur ; mais le moyen d’en envoyer un de si loin ? il faut que vous le choisissiez vous-même. La Mousse m’a écrit de Lyon ; il vous ira voir à Grignan : cela est bon, et conviendra fort à votre enfant ; cette pensée m’a fait plaisir.
Il est revenu un gentilhomme de Commerci, depuis Corbinelli, qui m’a fait peur de la santé du Cardinal : ce n’est plus une vie, c’est une langueur. Je l’aime et honore[5] d’une manière à me faire un tourment de cette pensée ; le temps ne répare point de telles pertes. Il n’a fait, ce temps, jusqu’ici[6] qu’augmenter la tendresse et la sensibilité que j’ai pour vous : je vous assure qu’il ne
- ↑ 14. C’est-à-dire qu’elle se rétablit lentement et difficilement. Voyez plus loin, p. 246.
- ↑ 15. Ce dernier membre de phrase ne se trouve pas dans l’édition de 1754. Toute la fin de l’alinéa depuis : « Il est vrai qu’en quittant Grignan, » manque dans celle de 1734.
- ↑ 16. Marie d’Adhémar, religieuse à Aubenas. Voir la Notice, p.230
- ↑ 17. De la Visitation.
- ↑ 18. « J’aime et honore cette Éminence. » (Édition de 1754,)
- ↑ 19. « Le temps ne prend rien sur mes sentiments là-dessus ; mais