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ce pauvre M. de Turenne n’en envoyoit jamais ; il gagnoit une bataille, et on l’apprenoit par la poste. Nos chanoines de Flandre[1] sont en parfaite santé, et notre bon ermite aussi [2], qui m’écrit du 11e de Lyon, où il est allé en cinq jours de son ermitage. Il attend ses confrères. Si on l’avoit laissé le maître de la route, il seroit arrivé, dit-il, en douze jours de Lyon à Rome.

M. d’Hacqueville a fort causé avec M. de Pompone ; il n’y a rien à faire pour votre marquisat, qu’à le vendre avec ce titre, qui rend toujours une terre plus considérable ; et après, celui qui l’a achetée obtient aisément des lettres de chancellerie, qui le font marquis de Mascarille[3]. Leduc vous enverra aussi l’expédition de vos lods et ventes. L’abbé de Chavigny[4] n’est plus notre évêque de Rennes : il aime mieux l’espérance de Poitiers.

    Luxembourg est « la vue du camp de l’armée impériale, et qu’il cherche les moyens de l’attaquer ; » et à la date du 14, qu’il est revenu au camp de Landau et marche du côté de Wissembourg, « n’ayant pu engager les ennemis à sortir de leurs postes, qui sont si avantageux par leur situation et par leurs retranchements, qu’il n’a pas été possible de les attaquer en aucune manière. »

  1. 20. Cette plaisanterie désigne Charles de Sévigné et le chevalier de Grignan. Voyez la lettre du 29 juillet précédent, tome IV, p. 550.
  2. 21. Le cardinal de Retz. — « Qui m’écrit du 11e » est le texte de notre ancienne copie ; dans les deux éditions de Perrin on lit « du 17. » L’une et l’autre date est impossible. Nous avons vu plus haut, p. 4, que le Cardinal était parti de chez lui le 2 août, et nous voyons ici qu’il est arrivé à Lyon en cinq jours. Mme de Sévigné ne pouvait avoir le 12 août une lettre écrite soit le 11, soit le 17 (!). Faut-il supposer que le Cardinal lui avait écrit le jour même de son arrivée, et lire « le 7e? »
  3. 22. Voyez sur le titre de marquis la lettre de Mme de Sévigné à Bussy, du 20 décembre 1675, tome IV, p. 287.
  4. 23. Voyez la note 3 de la lettre du 9 février précédent, tome IV, p. 358.