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est plaisante ; Mme de Thianges l’a dite au Roi[1], qui la chante. On a dit d’abord que tout étoit perdu ; mais point du tout, cela fera peut-être sa fortune. Si ce discours ne vient d’une âme verte, c’est du moins d’une tête verte[2] ; c’est tout de même, et la couleur de la quadrille est sans contestation.


1677

626. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI À MADAME DE GRIGNAN.

À Livry, lundi 19e juillet.

de madame de sévigné.

Je fus samedi à Pompone ; j’y trouvai toute la famille, et de plus un frère de M. de Pompone qui avoit trois

  1. 10. Sur Guilleragues, voyez tome II, p. 460, note 11, et tome IV, p. 17, note 10. — Coulanges avait fait, sur l’air Enfin grâce au dépit, un couplet Sur un vieux lit de famille retrouvé à Sucy chez Mme Amelot (voyez tome II, p. 335, note 10). Ce couplet, inséré au tome I, p. 206, du Recueil de chansons choisies (2e édition), y est suivi d’une réponse en un couplet aussi et sur le même air : cette réponse est évidemment celle dont parle ici Mme de Sévigné. Guilleragues fait parler le lit, qui après avoir rappelé à Coulanges qu’il est né

    Sur ses durs matelas plus de crin que de laine,

    ajoute :

    Les devins consultés cette même journée
    Prédirent que du fils de Jeanne d’Ormesson
    La fortune seroit bornée
    Par quelque mauvaise chanson :
    Voilà quelle est la destinée
    De ce pauvre petit garçon,
    Petit garçon.

    {{SA|Coulanges répliqua à cette réponse, toujours en un couplet et toujours sur le même air.

  2. 11 : Voyez ci-dessus, p. 117, note 5, et plus bas, vers la fin de la lettre du 15 octobre suivant, la note sur dom Robert.