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été repoussés, et l’ordre qu’on a donné à tous les évêques de ne point entrer dans cette pensée : ils l’ont tous promis, et la probabilité est une des moindres opinions qui va s’établir.


1677

* 616. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À EMMANUEL DE COULANGES[1].

Le même jour (18 juin) j’écrivis cette lettre à Coulanges, maître des requêtes.
À Chaseu, ce 18e juin 1677.

Ma fille de Coligny vient d’apprendre, Monsieur, que vous étiez rapporteur[2] d’une affaire qu’elle a au conseil : si vous saviez la joie qu’elle et moi nous en avons eue, vous jugeriez de la confiance que nous avons en votre capacité et en votre amitié.

Ma fille me demandoit que je priasse Mme de Sévigné de vous recommander son affaire ; mais quoique je ne dispute pas de crédit avec elle auprès de vous, j’ai cru que j’en avois assez pour marcher tout seul, et qu’après les promesses que vous m’avez faites de l’honneur de votre amitié, je témoignerais d’en douter si je n’allois droit à vous sans passer par d’autres mains. Je vous supplie donc, Monsieur, de rendre à ma fille, etc.[3].

    de certains casuistes. Voyez les Mémoires de Niceron, tome XXIX, p. 290. (Note de l’édition de 1818.) — Voyez le Port-Royal de M. Sainte-Beuve, tome IV, p.368.

  1. Lettre 616. — 1. Ce billet et la réponse de Coulanges (no 619, p.192) ne sont point dans notre manuscrit, mais seulement dans celui de la Bibliothèque impériale, tome VIII, p. 100 bis et 101.
  2. 2. En sa qualité de maître des requêtes. Voyez tome IV, p. 260, note 9. Il s’agissait d’un règlement de juges. Mme de Coligny était en procès avec la tante de son mari : voyez la Correspondance de Bussy, tome III, p. 277 et 278.
  3. 3. Cette dernière phrase est ainsi tronquée dans le manuscrit.