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1676 ces jours avec vous pour la bien voir. Mandez-moi si tous les jours sont bons pour cela, parce que je ne veux ni perdre mes peines, ni vous embarrasser[1]


605. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.

Le même jour, je reçus cette réponse de Mme de Sévigné.
À Paris, ce 23e décembre 1676.

La belle Madelonne arriva hier ici, aussi lasse que vous êtes enrhumé ; je lui ferai voir votre billet. Cependant je vous dirai qu’elle sera aussi aise de vous voir que vous elle. Venez dîner avec nous quand vous voudrez : délicat comme vous êtes[2], vous ne sauriez me surprendre[3].

  1. Lettre 604. — 1. Ce qui suit a été ajouté après coup et d’une autre main que celle de Bussy dans la copie que nous avons sous les yeux : « Sur ce que j’ai appris que le Roi avoit parlé de moi avec bonté au duc de Saint-Aignan, j’ai cru qu’une lettre à Sa Majesté pourroit faire un bon effet ; je vous l’envoie (voyez cette lettre, datée du 8 décembre, dans la Correspondance de Bussy, tome III, p. 463). J’aurois été vous la lire, si je n’étois enrhumé. ».
  2. Lettre 605. — 1. Mme de Montglas disait que Bussy était un brutal de table. (Note de M. Lalanne.)
  3. 2. On lit à la suite de cette lettre, dans notre manuscrit, les mots que voici, écrits d’une autre main que celle de Bussy : « Le jour de l’an 1677, je fis donner au Roi un rondeau, que je portai (on avait d’abord écrit : « que j’envoyai ») à Mme de Sévigné le même jour. » Ce rondeau, qui commence ainsi :

    Pardonnez-moi si j’ose enfin vous dire
    Qu’assez longtemps a duré mon martyre,

    se trouve dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale, et se lit imprimé dans la Correspondance de Bussy, tome III, p. 197 et 198.