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de madame de sévigné.

Si vous n’êtes point partie, c’est moi qui me repentirai bien de mes honnêtetés. Je serai bien persuadée qu’il ne faut jamais remettre le payement des lettres de change : j’y ai déjà pensé mille fois. Le bon abbé est ravi de vos aimables petits souvenirs. Adieu, ma très-chère : je ne sais point de nouvelles. Quanto dansa aux derniers bals toutes sortes de danses[1], comme il y a vingt ans, et dans un ajustement extrême. Tout le monde croit… Enfin, adieu, je me porte bien, ne pensez plus à ma santé.

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597. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CHARLES DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

À Livry, vendredi 13e novembre.

de madame de sévigné.

Enfin, ma très-chère, vous êtes à Lambesc[2] ; et dans le temps que je vous espérois encore, vous preniez le chemin de la Durance : il faut avoir autant de raison que vous pour s’accommoder de cette conclusion ; et je vous avoue que[3] quoi que vous puissiez croire de mes sentiments sur le déplaisir que je sens de cet éloignement, ce sera au-dessous de la vérité. Vous connoîtriez mal l’amitié que j’ai pour vous, si vous ne preniez toutes les précau-

  1. 5. Ces mots : « toutes sortes de danses », ne sont pas dans l’édition de 1734.
  2. Lettre 597. — 1. Voyez la lettre du 9 octobre précédent, p. 98, note 3.
  3. 2. Cette seconde partie de la phrase : « et je vous avoue, etc., » ne se lit pas dans l’édition de 1754.