1676 dont elles sont ordinairement accompagnées[1]. Cependant monsieur boite tout bas, monsieur crie, monsieur se vante[2] d’un rhumatisme, quand il n’est pas devant moi ; car ma présence l’embarrasse ; et comme nous en avons bien vu d’autres ensemble, il ne se plaint qu’à demi. Dans mes rêveries de ma grande maladie, je trouvois, et je croyois, et je disois que j’avois une cuisse bleue ; c’étoit celle qui me faisoit le plus de mal ; de sorte que je lui ai donc accordé qu’il a une cuisse bleue, pourvu qu’il demeure d’accord qu’il a la tête verte, tellement que cela compose un homme qui a la cuisse bleue et la tête verte[3] Gardez-vous bien de dire cela à Montgobert[4] : elle en abuseroit cet hiver avec ce pauvre baron, qui se prépare bien à la tourmenter[5]. Elle écrit les plus plaisantes choses du monde, et à lui, et à moi ; mais nous voyons, au travers de sa bonne humeur, qu’elle est malade, et nous en sommes très-fâchés. Il sera donc ici quelques jours, en attendant[6] qu’on lui ait envoyé de Charleville les attestations nécessaires pour avoir le congé ou que les troupes qui étoient allées sur la Meuse[7], reviennent, comme on le dit, parce que ce duc de Zell, qui nous fai-
- ↑ 3. « Qui accompagnent d’ordinaire ces premiers moments. » (Édition de 1754.)
- ↑ 4. « Se plaint. » (Édition de la Haye, 1726.)
- ↑ 5. « On dit figurément qu’un homme a la tête verte, que c’est une tête verte, pour dire qu’il est brusque et évaporé. » (Dictionnaire de l’Académie de 1694.)
- ↑ 6. Dans les impressions de 1726 : « à Pauline. »
- ↑ 7. Ces mots « qui se prépare, etc., » et la phrase suivante, se trouvent pour la première fois dans les éditions de Perrin.
- ↑ 8. Dans les impressions de Rouen et de la Haye (1726) : « en attendant son congé, et voilà les nouvelles de notre abbaye. »
- ↑ 9. Où elles étaient depuis le mois de juin, sous le commandement du duc de Créquy, observant les troupes de Zell et de Munster, dont le quartier général était à Trèves.
