1676 a donné des commissaires à Brisacier ; et vous savez ce que c’est d’abuser du sceau et du seing d’une reine de France. Je crains que M. le duc de Brisacierski ne soit pendu.
Je crois[1] que mon fils reviendra, au lieu d’aller sur la Meuse, où sa mauvaise destinée l’envoie : il a un rhumatisme à la cuisse, qui sera bon pour obtenir son congé. Si le beau temps[2] continue, j’irai encore un moment à Livry : ma maison est toute prête et toute rangée, c’est le principal. Parlez-moi un peu de votre départ, et je vous parlerai vendredi de votre voiture de Briare ou d’Orléans. Au reste[3], Amonio est pape, c’est-à-dire son oncle est maître de chambre d’Odescalchi. Vous jugez bien que le voilà à Rome, se moquant de Chelles, après y avoir mis la réforme : tout ce que vous me mandez sur ce sujet est l’étoffe de dix épigrammes. Vous êtes la plus plaisante créature du monde, avec toute votre sagesse et votre sérieux : si vous vouliez prendre soin de ma rate, je serois immortelle ; car c’est de là que sont venus tous mes maux, à ce qu’ils disent. Adieu[4], ma très-chère : songez à me venir voir ; je n’attendrai point de sens froid cette joie ; je sens que mes petits esprits
- ↑ 8. Dans l’édition de 1754 : « Je prévois. »
- ↑ 9. Cette phrase ne se trouve pas, non plus que la suivante, dans l’édition de 1734.
- ↑ 10. « Au reste, vous jugez bien qu’Amonio étant à Rome, il se moquera de Chelles après y avoir mis la réforme ; je vous ai dit que son oncle étoit maître de chambre du nouveau pape : tout ce que vous me mandez, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 11. « Songez, ma très-chère, à me venir voir ; je n’attendrai point de sens froid la joie que j’aurai de vous embrasser, et mes petits esprits se mettront bientôt en mouvement, etc. » (Édition de I754.) — La phrase suivante, ainsi que les deux dernières phrases de la lettre, manquent dans l’édition de 1734. Celle de 1754 n’a pas la phrase : « Je vous fais mille amitiés, etc. »