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1676 struire, et que vous en savez plus qu’eux tous : vous nous en manderez votre avis.

Je vous ai mandé l’histoire de Brisacier[1] : on n’en peut rien dire jusqu’à ce que le courrier de Pologne soit revenu. Il est cependant hors de Paris et de la cour ; il assiége la ville, et demeure chez ses amis aux environs : il étoit l’autre jour à Clichy ; Mme du Plessis le vint voir de Fresnes, pour faire les lamentations de la rupture de son marché. Brisacier lui dit qu’assurément il n’étoit point rompu, et qu’on verroit, au retour du courrier, s’il étoit aussi fou qu’on disoit. S’il est protégé de la reine de Pologne ou du roi, nous en jugerons comme vous faites….

Comme j’écrivois cette lettre, M. de Bussy est arrivé : je lui ai fait voir votre souvenir. Il va vous dire lui-même comme il en est content[2]. Il m’a lu ici des mémoires les plus agréables du monde : ils ne seront pas imprimés, quoiqu’ils le méritassent bien mieux que beaucoup d’autres choses[3]. Je vous embrasse mille fois, ma très-chère, avec une tendresse fort au-dessus de ce que je vous en pourrois dire[4]

On nous vient dire que Brisacier et sa mère, qui étoient ici près à Gagny[5] ont été enlevés : ce seroit un mauvais

  1. 26. Voyez la lettre du 25 septembre précédent, page 77 et suivantes. — Tout ce alinéa manque dans l’édition de 1734.
  2. 27. Voyez à la suite de cette lettre le bilet de Bussy, p. 96.
  3. 28. Voyez plus haut, p.72. note 5
  4. 29. Cette phrase ne se trouve point à cet endroit dans l’édition de 1754 ; elle a été reportée à la fin de la lettre, où elle tient la place de notre dernière phrase : « Adieu, ma très-chère, etc., » qui est le texte de 1734. — Quant à l’alinéa suivant : « On nous vient dire, etc., » il est pour la première fois dans l’impression de 1754.
  5. 30. À une demi-lieue de Montfermeil.