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1676
de cet enfant : je la sens, et j’ai besoin de vos réflexions chrétiennes pour m’en consoler ; car quoi qu’on vous dise, vous ne le sauverez pas à huit mois[1]. J’aurois eu peur que l’inquiétude de ma maladie n’y eût contribué, sans que j’ai trouvé qu’il y a eu quinze jours d’intervalle. Enfin Dieu soit loué et remercié mille et mille fois, puisque ma chère Comtesse se porte bien ! Ma vie tient à cette santé : je vous la recommande, mon très-cher, et j’accepte de tout mon cœur le rendez-vous de Grignan.
À MADAME DE GRIGNAN..
Vous n’avez qu’à nous venir donner à cette heure des règles et des avis pour notre santé ; on vous répondra comme dans l’Évangile[2] : Médecin, guéris-toi toi-même. J’ai présentement de grands avantages sur vous ; tel que je suis, j’ai tant fait que nos gens sont présentement dans la plaine[3]. Ma mère se porte à merveilles ; elle prit hier, pour la dernière fois, de la poudre de M. de l’Orme, qui lui a fait des merveilles. Elle se promène dès qu’il fait beau ; je lui donne des conseils dont elle se trouve bien ; je n’accouche point à huit mois : après cela, je crois qu’elle se reposera sur moi de tout ce qui la regarde, et qu’elle méprisera beaucoup votre petite capacité, qui s’avise de
- ↑ LETTRE 505. Voyez la lettre du 3 juillet 1677.
- ↑ LETTRE 506. Voyez l’Évangile de saint Luc, chap. iv, verset 23.
- ↑ Dans sa seconde édition, Perrin, pour éviter la répétition, a remplacé présentement par enfin, et cité le vers même de la Fontaine :
J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
(Le Coche et la Mouche, livre VII, fable ix.)