1675comme je crois que la belle Madelonne vous en a dites[1]. Vous la pourriez voir à Paris cet été, car elle prétend y aller faire ses couches. Pour M. de Coligny, il se dispose à faire campagne. Je le trouve sur ce chapitre plein de bonnes intentions.
J’oubliois de vous dire que votre nièce ne s’est pas voulu fier à son mari de la façon de son enfant elle le veut faire à l’image et semblance de sa cousine de Grignan et pour cet effet dès qu’elle a les yeux ouverts jusqu’à ce qu’elle se couche, elle a son portrait devant elle. Si elle a l’imagination bien forte, elle fera le plus joli enfant de France.
Adieu, ma chère cousine, j’espère avoir le plaisir de vous voir cet été à Paris, publiquement ou en cachette. J’ai une belle passion aussi bien que vous[2].
À MADAME DE GRIGNAN[3].
Les voilà mes bonnes petites lettres ; ne me plaignez point d’en lire deux à la fois vous savez ma folie ; quand
- ↑ Ce participe est écrit ainsi dans la copie de Bussy.
- ↑ À la suite de la lettre on lit cette phrase, écrite d’une autre main que celle de Bussy : « Comme je me suis mis en possession d’écrire au Roi toutes les campagnes, voilà ma lettre sur le bruit qui court que Sa Majesté ira en Flandre en personne. » — Cette lettre au Roi se trouve dans l’édition de 1697, au tome I, p. 199-202, et dans la Correspondance, au tome III, p. 458 et suivantes.
- ↑ LETTRE 484 (revue en grande partie sur une ancienne copie). — Le premier, le second et le quatrième paragraphe de cette lettre ne sont que dans les éditions de 1726. Celle de la Haye donne seule la phrase qui forme le troisième : « Je vous trouve bien hardie, etc. »