1675 pour le détail de vos affaires[1] ; et en le faisant, voyez ce que vous faites pour vous.
Enfin, ma bonne, sans le vouloir et sans y penser, j’écris une grande lettre à M. de Grignan. Votre confidence avec l’Intendant sur ces deux maisons qui font tant de bruit chez M. L***[2], est une très-plaisante chose. J’aime à attaquer de certains chapitres comme ceux-là, avec de certaines gens dont il semble qu’on n’ose approcher ; il n’y a qu’à prendre courage, ce sont les feux du Tasse[3] mais au moins M. de P*** saura quelque jour ce que c’est que cette grande maison de V***. Il me paroît que de mentir sur une chose de fait et connue[4], comme celle-là, c’est donner hardiment de la fausse monnoie comme Pomenars[5]. D’ici à demain je ne pourrois pas vous dire à quel point votre épisode de Messine m’a divertie. C’est un original que cette pièce, le prince, le ministre[6] mais…. qu’est donc devenue cette valeur
- ↑ « Pour le détail de vos affaires » manque dans les éditions de Perrin. Au lieu de « Mme de Grignan, » celle de 1754 donne « votre femme. »
- ↑ Les mots « chez M. L*** » et quatre lignes plus loin « mais au moins, » jusqu’à « maison de V*** » manquent dans les éditions de 1726 les initiales L*** P*** et V*** ne se trouvent que dans celle de 1754.
- ↑ Allusion aux flammes fantastiques que Tancrède traverse pour pénétrer dans la forêt enchantée. Voyez la Jérusalem délivrée, chant XIII, stances XXXIII-XXXVII.
- ↑ « Et connue » n’est que dans les éditions de 1726.
- ↑ Voyez tome II, p. 295, note 2, et p. 255.
- ↑ Il est assez difficile de dire de quel prince et de quel ministre Mme de Sévigné entend parler ici. On a pensé que ce passage pouvait s’appliquer à Vivonne, qui fut envoyé à Messine en qualité de vice-roi, et ce que dit Mme de Sévigné de cette figure du Sommeil et de la Mollesse s’accorde assez bien avec le portrait que les con-