1675mandois d’Orléans[1] ; je le trouve plaisant aussi : c’étoit le reste de mon sac, qui me paroissoit assez bon. N’êtes-vous point trop aimable d’aimer les nouvelles de mes bois et de ma santé ? C’est bien précisément pour l’amour de moi : je me relève un peu par les affaires du Danemark. On menace Rennes de transférer le parlement à Dinan[2] ; ce seroit la ruine entière de cette province. La punition qu’on veut faire à cette ville ne se passera pas sans beaucoup de bruit.
J’ai toujours oublié de vous remercier, ma très-chère, de tous vos souhaits et de toutes les prières que vous avez fait faire pour mon voyage : c’est vous qui l’avez rendu heureux. Mon fils me mande que le sien finira bientôt selon toutes les apparences, et qu’il me viendra reprendre ici. N’avez-vous point encore M. de la Garde ? J’en suis au désespoir ; vous ne l’aurez donc point du tout, car vous quittez Grignan. Et notre coadjuteur, où est-il ? Vous avez trouvé sa harangue comme je vous avois dit : cet endroit des armes journalières étoit la plus heureuse et la plus agréable chose du monde[3] ; jamais rien aussi n’a été tant approuvé. On me mande que M. de Villars s’en va ambassadeur en Savoie[4] ; j’aurois cru qu’il y auroit eu à cela de l’évêque meunier[5], sans que d’Hacqueville me parle de douze mille écus de pension : cette augmentation est considérable. Mais que deviendra la Saint-
- ↑ Voyez la lettre du 11 septembre précédent, p. 126-130.
- ↑ Ce n’est pas à Dinan, mais à Vannes, que le parlement fut transféré. Voyez les lettres des 20 octobre et 13 novembre suivants. Il ne fut rétabli à Rennes que quatorze ans après, en septembre 1689, lorsque le duc de Chaulnes quitta la Bretagne pour se rendre à Rome comme ambassadeur. Voyez Walekenaer, tome V, p. 330.
- ↑ Voyez la lettre du 19 août précédent, p. 65, note 16.
- ↑ Voyez p. 185, la lettre du 16 octobre.
- ↑ Il avoit été ambassadeur extraordinaire en Espagne en 1672. (Note de Perrin.)