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été une férocité que d’y manquer), et vous avez très-bien fait de demeurer à Grignan[1], vous y ferez revenir plus tôt M. de Grignan. Vous y aurez peut-être Mme de Coulanges, Vardes et Corbinelli. Mme de Coulanges mande que votre haine est très-commode, et qu’elle vous fait avoir un commerce admirable[2]. Ma fille, ne me remerciez point de tout ce que je fais pour vous et pour Mlle de Méri ; réjouissez-vous plutôt avec moi du plaisir sensible que j’ai de faire des pas et des choses[3] qui ont rapport à vous, et qui vous peuvent plaire.


1675

416. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN.

À Paris, vendredi 12e juillet.

C’est une des belles chasses qu’il est possible[4], que celle que nous faisons après M. de Bellièvre et M. de Mirepoix[5]. Ils courent, ils se relaissent, ils se forlon-

  1. 17. Le commencement de ce paragraphe manque dans l’édition de 1734, où la lettre reprend ainsi : « Je crois que vous avez bien fait de demeurer à Grignan. »
  2. 18. Voyez l’apostille de Mme de Coulanges à la lettre du 5 juin 1675, p. 471.
  3. 19. « Ne me remerciez point de tout ce que je fais pour vous, ni à l’égard de Mlle de Méri ; je suis trop payée quand je fais des pas et des choses, etc. » (Édition de 1734.)
  4. Lettre 416 (revue en très-grande partie sur une ancienne copie). — 1. « Qu’il est possible de voir. » (Édition de 1734.)
  5. 2. Le bel-oncle et le beau-frère du comte de Grignan par sa seconde femme. — Dans les éditions de Perrin il n’y a que les initiales : « M. de B*** et M. de M*** ; » mais les noms sont en entier dans notre copie. — Pierre de Bellièvre, frère de Mme du Puy-du-Fou, marquis de Grignon, abbé de Saint-Vincent de Metz et conseiller d’honneur au parlement de Paris, avait pris, depuis la mort (1657) de son frère