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bon et raisonnable ; il n’est pas beau, mais il est de belle taille : je ferai ce que je pourrai pour vous le faire voir bientôt, afin que vous en jugiez vous-même. Mon père vous va dire le reste.

du comte de bussy.

L’Époux donc est presque aussi grand que moi ; il a plus de trente ans[1], l’air bon, le visage long, le nez aquilin et le plus grand du monde, le teint un peu plombé, assez de la couleur de celui de Saucourt[2], chose considérable en un futur. Il a dix mille livres de rente sur la frontière du Comté et de la Bresse, dans les terres de Cressia, de Coligny, d’Andelot, de Valfin et de Loysia, desquelles il jouit présentement par la succession de Joachim de Coligny[3], frère de sa mère. Le comté de Dalet, son père, remarié, comme vous savez, avec Mlle d’Estaing, jouit de la terre de Dalet et de celle de Malintras[4], et, après sa mort, elles viennent au futur par une donation que son père et sa mère firent, dans leur contrat de mariage, de ces deux terres à leur fils aîné : elles valent encore dix mille livres de rente, et plus. Une de ses tantes vient de lui faire donation d’une terre de trois mille livres de rente après sa mort. Son intention[5]

    Langhac, voyez les lettres du 9 octobre et du 20 décembre 1675. — Mlle d’Estaing, seconde femme du comte de Dalet, dont il est question un peu plus bas, était Gilberte, fille de Jean-Louis, comte d’Estaing, mort jeune, sans enfant mâle, en 1628, et de Louise, comtesse d’Apchon.

  1. 6. Dans le manuscrit de l’Institut : « Il a trente-cinq ans ; » trois lignes plus bas, les mots : « en un futur, » sont omis.
  2. 7. Voyez la note 8 de la lettre 357, et Walckenaer, tome V, p. 418.
  3. 8. « Par la succession de feu Coligny Cressia. » (Manuscrit de l’Institut.) — Voyez la note 5.
  4. 9. « Jouit de la terre, etc., sa vie durant. » (Ibidem.)
  5. 10. « Elles valent plus de dix mille livres de rente. Son inten-