1674
Je suis persuadé du contraire, et qu’il pourroit agir comme les trois premières années. Ces Messieurs veulent un accommodement avec moi, à condition qu’ils ne feront pas un pas de leur côté, et que du mien je ferai toutes les avances. Ils s’opposent à la seule affaire que j’aie dans la province : ils sont les maîtres de la maison de ville d’Aix ; ils souhaitent que dans l’accommodement de Barjoux et de Saint-Remi, dont je suis le maître, je me relâche en faveur de leurs amis. Qu’est-ce qu’ils me donnent ? Rien. Voyez-vous, mon cher Monsieur, je vous parle comme à Monsieur de Guitaut, mon ami, et vous prie que ceci soit entre nous. L’affaire de mes gardes est une affaire d’honneur ; si je la perds, ces Messieurs doivent compter que je ne saurois jamais revenir pour eux.
Ce n’est point les cinq mille[1] francs qui me tiennent au cœur, comme vous pouvez croire ; car je les rendrai à la province dans le moment, pourvu qu’il paroisse que j’en ai été absolument le maître[2]. Je serai encore ici jusques à la Toussaint : Mes compliments, s’il vous plaît, à M. le marquis de Janson[3].
- ↑ 6. Dans toutes les éditions qui ont précédé la nôtre, on a imprimé cent au lieu de cinq ; dans l’original il y a cinc. Voyez la note suivante.
- ↑ 7. Dans l’assemblée des communautés de Provence qui s’ouvrit le 23 novembre 1674, « l’évêque de Toulon… procureur joint pour le clergé, s’opposa au payement des gardes d’honneur et au supplément de cinq mille francs. Il déclara qu’il protestait d’avance contre toute délibération qui interviendrait pour accorder une de ces deux sommes. L’assemblée refusa les gardes d’honneur ; elle accorda la somme de cinq mille francs, non comme supplément de traitement, mais à titre de gratification et sans tirer à conséquence pour l’avenir. » (Walckenaer, tome V, p. 146.)
- ↑ 8. Voyez tome II, p. 72, note 17.