aux requêtes du palais à Rennes, pour résilier son contrat, faute d’avoir fourni des titres suffisants pour ses justices. Vous savez qu’il y a longtemps que je vous presse de chercher dans la chambre des comptes, et votre longueur et retardement a causé cette action qu’il fait. C’est un reproche que nous avons à vous faire, et ainsi rendez-nous-en compte au premier ordinaire. Je n’ai pas loisir de vous en dire davantage.
Suscription : Bretagne. À Monsieur, Monsieur Bonnet, procureur au siége présidial de Nantes,
1674
384. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ ET À MADAME DE GRIGNAN.
Cinq mois après que j’eus écrit ce billet (no 379, p. 404)), j’écrivis cette lettre à Mme de Sévigné, sur ce qu’on m’avoit mandé qu’elle avoit failli à mourir d’apoplexie.
J’ai appris que vous aviez été fort malade, ma chère cousine ; cela m’a mis en peine pour l’avenir, et m’a obligé de consulter votre mal[2] à un habile médecin de ce pays-ci. Il m’a dit que les femmes d’un bon tempérament comme vous, demeurées veuves de bonne heure,
- ↑ 7. Voyez la Notice, p. 33.
- ↑ Lettre 384. — 1. Dans le manuscrit de l’Institut : « Cela m’a mis en peine, et j’ai appréhendé pour vous une rechute. J’ai consulté votre mal, etc. »
établissaient une haute justice, il voulait que le contrat fût résilié, ou qu’on lui fît une remise de six mille francs. Voyez les lettres du 27 novembre et du 15 décembre 1675.