1674
pour le bal : « Ayez un nez, je vous en prie. » Il ne dit rien qui en soit à écrire.
D’Hacqueville vous parlera des nouvelles de l’Europe, et comme l’Angleterre est présentement la grande affaire. Le Roi ne partira pas sitôt. Pour vous, ma chère bonne, je vous crois partie. Il ne tombe pas une goutte de pluie qui ne me fasse mal. J’ai recommandé à M. de Grignan la conduite du voyage, et surtout une litière depuis Montélimar jusqu’à Saint-Vallier[1] : le bord du Rhône n’est pas une chose praticable dans la saison où nous sommes ; cela est dangereux. Enfin, ma bonne, je ne pense qu’à vous, et ma joie est parfaite, dans l’espérance de vous bien recevoir et de vous embrasser. Le petit Bon[2] est tout à vous : c’est lui qui a déniché la maison[3] ; c’est notre fort. Je baise le Comte et le prie de m’aimer. J’espère que vous amènerez le Coadjuteur. Venez, venez, mes chers, et ma très-chère aimable et très-aimée.
C’est M. le duc du Maine[4] qui a les Suisses ; ce n’est plus M. le comte du Vexin, lequel, en récompense, a l’abbaye de Saint-Germain des Prés.
- ↑ 18. Saint-Vallier dans la Drôme, sur la rive gauche du Rhône, à la hauteur de Grenoble.
- ↑ 19. Une note de Perrin, à la lettre du 10 décembre 1670, nous apprend qu’on appelait ainsi le comte de Fiesque, fils de la Comtesse.
- ↑ 20. Dans l’édition de la Haye (1726) : « C’est lui qui a déniché ce soir la petite maison. »
- ↑ 21. Par suite de la correction maladroite dont nous avons parlé à la note 8 de la lettre précédente, l’édition de la Haye en a fait ici une autre plus gauche encore. Elle a substitué au duc du Maine le comte du Vexin, et, à la ligne suivante, au comte du Vexin le duc du Maine.