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geons-nous à en médire[1]. » Il est pourtant vrai que leur sujétion est excessive.

On dit toujours que Monsieur le Prince[2] part lundi. Le même jour, M. de Saint-Luc[3] épouse Mlle de Pompadour : voilà de quoi je ne me soucie point du tout. Adieu, ma très-aimable bonne ; voici une lettre qui devient trop longue ; je la finis par la raison qu’il faut que tout prenne fin. J’embrasse Grignan, et le supplie de m’excuser si j’ai ouvert la lettre de Mme de Guise : j’ai voulu voir son style, m’en voilà contente pour jamais. Guilleragues disoit hier que Pellisson abusoit de la permission qu’ont les hommes d’être laids.


  1. 36. Il y a une ou deux pages d’un chapitre de Montaigne (le 36e du livre I) dont ces mots : « Vengeons-nous à en médire, » sont comme le résumé. Se trouvent-ils textuellement ailleurs ?
  2. 37. « Cette semaine, dit la Gazette du 13 janvier, le prince de Condé est parti, accompagné du duc d’Enghien, pour se rendre dans les armées du Roi. » Puis quelques jours après elle annonce qu’il est revenu le 18, « ayant appris sur sa route que les Espagnols et les Hollandois avoient pris le parti de se retirer chez eux. »
  3. 38. François d’Espinay, marquis de Saint-Luc, arrière-petit-fils du brave Saint-Luc et petit-fils du maréchal. Il mourut, ne laissant qu’une fille, le 9 juillet 1694. Il était par sa mère neveu du comte de Frontenac (tome II, p. 192, fin de la note 5 ; voyez Saint-Simon, tome II, p. 270). — Sa femme mourut en octobre 1723. Elle était fille aînée du marquis de Pompadour, chef de la branche aînée de sa famille (mort sans postérité mâle en 1684), et de la vicomtesse de Rochechouart. — Sur la maison d’Espinay, et sur la maison de Pompadour, éteinte au commencement du dix-huitième siècle avec la branche cadette de Laurière, voyez M. P. Paris, tome IV de Tallemant des Réaux, p. 251, 252 et 402.