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1673


M. de Brancas, Mme de Villars, Mme de la Fayette, M. de la Rochefoucauld, Coulanges, l’abbé Têtu : tout cela se seroit offensé qu’après tant de soins on ne leur eût rien dit. Il faut présentement aller à confesse[1] : cette conclusion m’a adouci l’esprit ; je suis comme un mouton ; bien loin de me refuser l’absolution, on m’en donnera deux ; je crois que de votre côté vous aurez fait votre devoir.

Lundi, jour de Noël[2].

Ha ! fort, fort bien, nous voici dans les lamentations du comte de Guiche : hélas ! ma pauvre enfant, nous n’y pensons plus ici, ni même le maréchal[3], qui a repris le soin de faire sa cour. Pour votre princesse[4], comme vous dites fort bien, après ce qu’elle a oublié[5], il ne faut rien craindre de sa tendresse. Mme de Louvigny est transportée, et son mari pareillement. La comtesse de Guiche voudroit bien ne point se remarier ; mais un tabouret la tentera. Il n’y a plus que la maréchale qui se meurt de douleur.

    à Monsieur de Condom. Il ne nous souvient point que Mme de Sévigné ait parlé jusqu’ici du premier de ces deux prélats, et rien ne nous montre qu’il eût avec elle ou avec les siens des relations d’amitié comme celles qui se concluraient de ce passage.

  1. 8. Voyez la lettre du 4 décembre précédent, p. 300.
  2. 9. Les quatorze premières lignes de ce post-scriptum, jusqu’à : « propos rompus, » sont la seule portion de cette lettre qui se trouve dans l’édition de 1734 ; elles y font partie de notre lettre 360, et commencent un peu différemment : « Est-il possible que vous soyez encore dans les lamentations du comte de Guiche ? Nous n’y pensons plus ici, etc. »
  3. 10. Le maréchal de Gramont.
  4. 11. Mme de Monaco.
  5. 12. La princesse de Monaco avait été aimée du Roi. Mais Mme de Sévigné ne veut-elle pas plutôt parler ici de la première Madame, que la seconde semblait avoir déjà fait oublier à la princesse de Monaco ? Voyez les lettres des 14 juillet 1673, 26 juillet 1675, et la note 15 de la p. 153 du tome II.