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l’article de Paris ; cela n’est pas tout à fait comme elle le dit ; mais elle a su que le Roi m’avoit fait quelque grâce, et elle a cru que ce ne pouvoit être moins que ce qu’elle dit. Cependant elle se trompe : le Roi ne m’a permis[1] que d’aller à Paris pour mettre ordre à mes affaires. Vous connoissez la manière sèche de la cour pour les gens qui ne sont pas heureux ; mais enfin j’ai autant de patience qu’elle a de dureté, et je suis en meilleurs termes que je n’étois il y a deux ans.

Je pars donc dans huit ou dix jours pour la bonne ville, avec ma famille ; je ne sais si j’y passerai l’hiver, ce sera suivant les nouvelles que j’aurai de la cour ; mais toujours me trouverez-vous à Paris, si les délices de Bourbilly ne vous y arrêtent point. Je voudrois bien que vous amenassiez notre ami, et que nous pussions un peu moraliser tous trois sur les sottises du monde, dont nous devons être désabusés. Pour moi, je le suis à un point que, sans l’intérêt de mes enfants, je me contenterois d’admirer le

    de Bussy Rabutin a eu permission du Roi de revenir à la cour, et on croit qu’il ira à l’armée. » Mais comment, dès le 27 juillet, Bussy pouvait-il envoyer à sa cousine la Gazette du 25 ? Il serait bien possible que la lettre fût mal datée : il y a dans les manuscrits de Bussy bien des incertitudes et des fautes de dates.

  1. 4. Dans le manuscrit de l’Institut, à partir de cet endroit, le reste de la lettre à Mme de Sévigné est réduit à ce qui suit : « Sa Majesté ne m’a permis que d’aller à Paris pour trois semaines mettre quelque ordre à mes affaires. Il faut espérer que ce temps se pourra prolonger. Je pars donc dans huit jours pour la bonne ville ; vous m’y trouverez encore si les délices de Bourbilly ne vous arrêtent point. Au reste, Madame, aimez-moi sans me plaindre. Je ne veux faire pitié qu’au Roi : à lui seul appartient de ne me pas faire maréchal de France. Tout le reste du monde me doit regarder comme si je l’étois. Je songe à Mme de Grignan, etc. » — Deux lignes plus loin : « d’une aussi belle dame qu’elle est. » — Nous négligeons les différences qui ne nous paraissent intéressantes ni pour la langue ni pour aucune autre raison.