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1673


Morangis[1], Coulanges et moi. C’est une chose qui me paroît bien étrange d’aller dîner à Livry, et que ce ne soit pas avec vous. L’abbé Têtu est allé à Fontevrault ; je suis trompée, s’il n’eût mieux fait de n’y pas aller, et si ce voyage-là ne déplaît à des gens à qui il est bon de ne pas déplaire[2].

L’on dit que Mme de Montespan est demeurée à Gourtray[3].

Je reçois une petite lettre de vous ; si vous n’avez pas reçu des miennes, c’est que j’ai bien eu des tracas : je vous conterai mes raisons quand vous serez ici. Monsieur le Duc s’ennuie beaucoup à Utrecht ; les femmes y

    Où s’est-elle mise
    Depuis treize mois ?

    — Sur les Sanguin de Livry, voyez la Notice, p. 27 et 272, et les lettres du 4 mai précédent et du 15 avril 1676.

  1. 10. Antoine de Barillon de Morangis, frère de Barillon l’ambassadeur, du « saint et savant évêque » de Luçon, et de Mme de Chastellux (voyez les notes 23, p. 119 du tome II, et 2 de la lettre 338). Il porta d’abord le nom de Barillon Châtillon, puis celui de son oncle Barillon de Morangis, conseiller d’État, dont il fut l’héritier (1672). Il avait été reçu en 1652 conseiller au parlement, et était maître des requêtes depuis 1672. « . Barillon Châtillon ne manque pas d’esprit. Peu appliqué au Palais, sans intérêts, donnant tout à la cour. Précieux ami des comtesses (de Fiesque et de Frontenac ? ), ne visitant que les grands et son frère maître des requêtes (l’ambassadeur), M. de Morangis son oncle, dont il dépend comme son héritier. À médiocre crédit dans sa chambre, pour un peu de vanité et de fumée qu’il a. » (Note secrète de 1661, citée par M. P. Paris, tome V, p. 245 de Tallemant des Réaux.)
  2. 11. Voyez la note 13 de la p. 215 du tome II.
  3. 12. Le Roi y était arrivé avec la Reine le 15 mai. Mais, dit Mademoiselle (tome IV, p. 335, 336), « la Reine alla (le 23 mai, de Courtray) à Tournay, où on demeura durant le siège de Maestricht… Mme de Montespan étoit à Tournay ; elle logeoit à la citadelle (elle y accoucha le 1er juin de Mademoiselle de Nantes), et ne vit la Reine que deux jours avant que de partir. La duchesse [de la Vallière] logeoit chez la Reine à son appartement ordinaire. »